Madère, l' île aux fleurs

et du printemps éternel ...


J - 7 : le 2 mars

 

 

Localisation des lieux caractéristiques découverts

ce jour, et évoqués sur cette page :

 

1 - Caldeirão Verde .

2 - Pico Ruivo .

 


 

Ce matin la météo semblait plus favorable à la promenade ... Elle allait nous permettre de nous rendre à nouveau du côté de Santana 

où deux jours plus tôt, nous n' avions pu y randonner en raison des averses de pluies qui s' y abattaient .

Une fois encore, sans notre petit guide de randonnée, nous n' aurions pu trouver le lieu de départ de la randonnée que nous ambitionnions

faire aujourd' hui : celle de Caldeirão Verde .

 

1 - Caldeirão Verde

La très étroite route y menant s' élève de manière très raide ; elle est bordée de très nombreux  hortensias, hélas non encore en fleur

à cette période de l' année . Elle prend fin au parking de Queimadas .

 

 

Un arbre majestueux avait recouvert le parking de ses fleurs, le tapissant ainsi de rose . Il était parvenu à donner à l' ensemble, une ambiance toute particulière, empreinte de magie et de mystère .

 


 

L' itinéraire emprunte tout d' abord un large chemin passant devant la Casa do Abrigo  couverte de paille, puis une étonnante mare aux canards . Rapidement, nous y suivions la Levada do Caldeirão Verde, sur un sentier allant se rétrécissant, encore tout imprégné des pluies qui s' étaient abattues la veille .

 


 

La levada  s' enfonce ensuite dans la vallée de la Ribeira dos Cedros . Nous y découvrions une succession de plusieurs cascades

se jetant dans la levada .

 



 

Puis, suivant toujours la levada, l' itinéraire traverse quatre tunnels successifs, plus ou moins longs, pour lesquels il est préférable être équipé

d' éclairage : le sol très irrégulier présente de pernicieuses flaques plus ou moins profondes où l' on a vite fait se mouiller les pieds ; à moins

que notre tête n' heurte un plafond par endroits très bas (à noter qu' il est tout à fait possible cumuler les deux !) .

 



 

On aborde alors une zone plus exposée, avec quelques passages vertigineux, bien sécurisés par des clôtures en fil de fer,

mais également très humides !

 

 

La levada  a ici été façonnée dans une paroi rocheuse verticale ; elle pénètre dans la grandiose gorge de la Ribeira Grande, qu' au fil du temps,

l' eau est parvenue à forger, de même qu' elle est aussi à l' origine de la végétation à feuilles persistantes, pareille à une jungle .

 


 

Nous arrivions à destination ... Prenant sur la gauche, un sentier grimpe dans le Caldeirão Verde, un cirque aux parois montant à la verticale . Personnellement, nous ne l' avions à l' aller, pas visualisé . Nous nous y rendions, escaladant les rochers polis par le cours d' eau .

 

 

Nous débouchions alors dans le "cirque vert" . Nous y trouvions une imposante cascade se jetant, au pied de l' imposante falaise,

dans un petit lac alimentant lui-même d' autres petits bassins .

 


 

Il est tout à fait envisageable de poursuivre la promenade jusqu' au Caldeirão do Inferno . La balade est prometteuse ; y sont annoncés le long

d' un parcours vertigineux, de nombreuses cascades, des canyons et un cirque gigantesque . Il est par ailleurs conseillé de prévoir des piles

de rechange afin de traverser par deux fois le tunnel de Pico Ruivo, long de 2,4 km (prévoir 2 h de plus) .

 

Personnellement, nous avions un peu peur de nous lasser de ces paysages de levada . A cet instant, nous leur préférions une rando d' altitude, vers l' un des hauts sommets du massif central, que nous n' avions jusqu' alors pas encore abordés . Nous refaisions à l' envers, les 7 km qui nous séparaient du parking de Queimadas . Nous avions certainement eu raison, la balade menant au Caldeirão Verde  est longue ; après

avoir foulé près de 14 km, nous trouvions ses paysages un peu monotones .

 

2 - Pico Ruivo

Depuis Santana  nous nous rendions au haut parking de l' Achada do Teixeira  situé à 1 592 m d' altitude .

Nous avions choisi de gravir le mont le plus élevé de Madère : le Pico Ruivo (1 862 m) .

 

 

Le sommet le plus haut de l’île est facilement accessible, empruntant un confortable chemin pavé particulièrement bien aménagé ...

Ainsi, cette fantastique ascension dure t' elle moins d' une heure !

 

 

Le Pico Ruivo  se situe au centre de l’île, il offre un vaste panorama époustouflant s' étendant vers les côtes Nord et Sud de l' île,

les hauts sommets du massif central ...

 

 

S' étirant sur une crête longiligne l' ascension débute tranquillement  .

Dès le premier "refuge" franchi, on bénéficie de panoramas grandioses sur le voisin Pico do Ariero  (1 818m, troisième plus haut

sommet de l' île après le Pico Ruivo  et le Pico das Torres), sur la côte Nord et jusqu' à la Ponta de São Lourenço  à l' Est

(parait-il pour cette dernière, car pour nous, de statiques nuages semblaient s' accorder pour nous obstruer le paysage) .

 

 

Nous venions désormais de dépasser le refuge de Pico Ruivo  (1 775 m, unique refuge de montagne gardé de Madère ; il dispose de WC,

et d' un puits avec eau potable) . Le sentier en escalier s' élevait dès lors de manière beaucoup plus raide .

 

 

Un peu essoufflés, nous atteignions le sommet repéré par une colonne .

 

 

Les nuages avaient entouré les cimes dans du coton ... l' imposant panorama s' étendant à l' île toute entière n' en demeurait pas moins spectaculaire .

 


 

Nous nous amusions d' un étrange phénomène enveloppant d' un mystique halo aux couleurs de l' arc-en-ciel, l' ombre de nos têtes se reflétant sur les nuages (cependant peu flagrant sur la photo ci-dessous) .

 

 

La végétation témoigne des conditions météorologiques extrêmes qu' on est susceptible de subir à pareille altitude . En hiver, des vents violents balayant les sommets, mais aussi la neige, peuvent s' allier pour entraver la randonnée .

 


 

Ce soir là nous étions rentrés suffisamment tôt pour bénéficier d' un ultime joli coucher de soleil .

Dans un agréable moment de détente, nous nous délections du spectacle depuis notre agréable terrasse ouvrant sur l' océan .

 


J - 8 : le 03 mars

Jour de tempête

Nous avions établi pour cette journée de départ, un joli programme reprenant tout ce que nous n' avions pas encore eu l' occasion de faire 

durant la semaine : Fajas dos Padres, Centre ville de Funchal  et son jardin botanique, panorama de São Lourenço, mais aussi le pittoresque village de Santa Cruz, voisin de l' aéroport . 

 

Sous de fortes bourrasques de vent, il avait violemment plu toute la nuit . Ces conditions semblaient s' amplifier dès lors que le jour s' était levé . Alertés par des rumeurs de suppressions de vols nous convenions de rejoindre directement l' aéroport afin de nous renseigner . Sur la route, nous assistions à de véritables scènes de désolation avec des cours d' eau en crue, des arbres déracinés, des glissements de terrain ...

Madère  était frappée par une incroyable tempête tropicale . 

 

 

De nombreux vols étaient effectivement annulés ... Pas le nôtre !

La tempête interdisait toute idée de visite, aussi patientions-nous à l' intérieur de l' aéroport .

Bientôt, c' est la totalité des vols qui étaient annulés à l' exception cependant, du nôtre ?!

 


 

Après de longues heures d' attente, c' est presque soulagés que nous apprenions que notre vol était à son tour supprimé .

Nous angoissions un peu à l' idée d' un décollage dans des conditions météo extrêmes sur cet impressionnant aéroport se prolongeant sur pilotis jusque sur l' océan ! Ce jour là, le tarmac de l' aéroport de Funchal  n' avait vu aucun avion ni se poser, ni décoller .

 

 

Un bus nous a pris en charge et acheminés vers un hôtel **** dans la périphérie de Funchal . Nous y avons été conviés à prendre un repas,

et sommes rentrés en possession de deux chambres confortables mais tout à fait impersonnelles . S' il nous avait fallu choisir entre celles-ci

et l' hébergement dont nous bénéficions à las Casas Serenas, nous n' aurions pas hésité un seul instant .

 



J - 9 : le 04 mars

 

 

Après avoir consommés un copieux petit-déjeuner, nous reprenions la route de l' aéroport .

Elle portait encore les stigmates de la tempête ayant sévi hier ; les journaux régionaux en faisaient écho ...

 

 

A cadence régulière, nous assistions à un ballet incessant d' avions atterrissant, puis redécollant ...

 


 

Nous embarquions finalement avec 17 heures de retard .

Accusant ce même retard à l' arrivée, nous parvenions sans encombre à l' aéroport d' Orly  où nous récupérions notre voiture,

et regagnions finalement, bien qu' un peu plus tard que prévu, notre domicile ...

 



Bilan ...

 

Madère a émergé de l' Atlantique  à la suite  d' activités volcaniques ayant donné naissance en son centre, à une crête montagneuse . 

Elle divise une côte Nord  et Sud  ayant chacune un caractère marqué lui étant propre .  Ainsi, malgré sa taille relativement modeste,

l' île offre t' elle des paysages relativement diversifiés .

Plus proche de l' Afrique  que de l' Europe, nous n' envisagions pas y découvrir une végétation aussi exubérante et luxuriante .

Le climat subtropical de l' île, renforcé par un vent alizé lui conférant un microclimat prononcé en sont à l' origine .

Au risque d' être un peu déçus, nous pensons qu' un voyage à Madère  doit principalement être motivé par les fabuleuses randonnées

qui y sont proposées . La destination ne peut de toute évidence convenir aux uniques amateurs du cocktail "plage, soleil et farniente" .

Malgré une météo peu favorable, nous y avons personnellement trouvé le dépaysement que nous étions venus y chercher ...

 

 


Le mot de la fin ...


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