L' Île de Tenerife

Le long de la côte Nord-Ouest

Nous explorions cette partie de l' île au départ de La Orotava, la ville coloniale où nous avons tant aimé séjourner .

Une fois encore, nous embarquions en voiture sous la pluie ... Elle s' abattait tellement que nous ne nous risquions pas d' en sortir, alors que

nous parvenions à Puerto de la Cruz, la première station balnéaire développée sur l' île, où ont été bâtis d' hideux hôtels défigurant le paysage . Longeant la côte, nous observions depuis quelques belvédères aménagés, une côte sauvage plantée d' immenses étendues de bananeraies,

sur laquelle venaient buter sur des rochers noirs volcaniques, de gros rouleaux formées par l' océan . 

 

 

Il pleuvait encore lorsque nous parvenions à Garachico . Nous décidions cependant de la braver et d' aller visiter cette troisième et dernière

ville coloniale recensée sur Tenerife . Après avoir été totalement détruite à la suite d' une terrible éruption volcanique en 1706, de jolis édifices

y ont été rebâtis au cours du XVIIIème siècle . Ils bordent des ruelles pavées, ou encore la belle Plaza de la Libertad .

La cité prend aujourd' hui des allures de village où la vie nous a semblé s' écouler paisiblement .

 

Au delà de Garachico, la côte devenait plus sauvage . Les bananeraies avaient laissé place à une végétation rase tapissant les bords de mer .

En toile de fond, un massif aux pics acérés accrochés par les nuages, complétaient harmonieusement le décor . Nous profitions que la pluie

ait temporairement cessé de tomber, pour nous balader le long d' un littoral violemment battu par les vagues .

 

Parque Rural Teno

Le Parque Rural Teno occupe la pointe occidentale de l' île .

Après avoir traversé le village de Buenavista del Norte, nous en empruntions la route menant à la très isolée et sauvage Punta Teno .

Épousant les contours d' une côte déchiquetée, sinueuse à souhait, coincée entre des falaises abruptes et la mer en contrebas, son tracé

creusé dans la roche, se révèle particulièrement vertigineux .

Après avoir traversé un tunnel creusé à même la roche, le relief était moins "tourmenté" . Il laissait place à une langue de terre, recouverte

de roches volcaniques couvertes d' éparses plantes vivaces . Les paysages occupés par la pointe de Teno sont superbes !

Alors que le ciel s' était subitement éclairci, nous y observions notamment les impressionnantes montagnes de Masca et du parc rural

de Teno, dont les falaises hautes de 600 mètres (Los Gigantes) se précipitent dans la mer, ainsi que la voisine île de La Gomera .

 

Des falaises volcaniques rougeoyantes figurent le point le plus occidental de l' île de Tenerife . Du haut de ses 20 mètres, s' y dresse un phare surplombant la mer de prés de 60 mètres . En réalité, on y dénombre même deux phares ! Un plus ancien bâti en pierres, à côté duquel

s' érige une construction beaucoup plus récente, imposante et moderne, venue le supplanter .

 

Nous nous engagions ensuite sur la TF-436, une route tortueuse permettant d' atteindre la Valle del Palmar, gravissant les pentes

du massif volcanique du Teno .

 

 

Éparpillées sur les pentes d' admirables pitons rocheux, d' où se déversaient de nombreuses cascades, quelques rares habitations s' étaient regroupées, jusqu' à former de minuscules villages tel celui de Masca . Ce dernier offre un magnifique panorama s' étendant jusqu' à la mer, qu' il est possible de rejoindre en empruntant un périlleux sentier plongeant au cœur d' un profond et impressionnant ravin : le Barranco de Masca .

 

Le petit village de montagne a été bâti sur les flancs d' une vertigineuse falaise . Alors que nous prenions plaisir à en arpenter ses très pentues sentes empierrées, ces dernières se transformaient subitement en véritables torrents alors qu' un déluge s' y était abattu .

 

 

Malgré la présence de nuages ayant accrochés les sommets, la route que nous suivions désormais nous offrait de nouveaux

somptueux paysages . Nous la poursuivions jusqu' à Santiago del Teide, avant que de n' envisager retourner à la Orotava .

Voilà encore un parc dans lequel nous aurions volontiers aimé  randonner ... là aussi, les possibilités y sont nombreuses !

 

Parque Nacional del Teide

 

Nous allions désormais quitter La Orotava pour rejoindre

au Sud, Costa del Silencio, où nous avions ensuite choisi

de séjourner .

Diamétralement positionnés, nous privilégiions alors

emprunter un itinéraire traversant l' île en son centre,

via le fabuleux et renommé Parque Nacional del Teide .

Mais les conditions météorologiques assez exceptionnelles

de ces derniers jours nous en ont finalement interdit l' accès ...

Ce jour, mais aussi les suivants, alors que nous tentions de

l' atteindre par les deux axes majeurs y grimpant depuis

la côte Sud .

Sur la carte ci-contre, sont repérés par des croix, les endroits bordant le parc (symbolisé par un cercle rouge) à partir desquels, les routes étaient interdites à la circulation .

 

 

 

Parce qu' aucun panneau informatif n' en annonçait la fermeture, nous nous engagions donc sur la TF-21, une route de crête reliant

La Laguna au Parque del Teide . De nombreux miradores ont été aménagés le long de celle-ci, si bien qu' après s'être arrêtés à l' un

d' eux, alors que nous avions atteint 1 620 mètres d' altitude, et que le ciel s' était éclairci, nous découvrions le fameux volcan Teide .

Haut de ses 3 718 mètres, il est le plus haut sommet de l' île, mais aussi celui de toute la péninsule ibérique (pour rappel, les Canaries appartiennent à l' Espagne) !

Nous y observions encore, un étonnant rocher ayant pris les traits d' une fleur (signalé par un panneau) .

Quelques centaines de mètres plus loin, le cordon de bitume que nous suivions, fendait des espaces de plus en plus enneigés au fur et

à mesure que nous nous élevions . Et bientôt, c' est au point repéré [1] (sur la carte ci-dessus) que les forces de l' ordre nous intimaient

l' ordre de faire demi-tour, alors que la route encombrée de congères, était interdite à toute circulation ... Nous étions quitte de refaire

plusieurs dizaines de kilomètres pour rejoindre une des routes longeant les côtes . Arbitrairement, nous choisissions celle du Nord .

 

Le lendemain, nous étions convaincus qu' après près de 24h d' un franc beau temps, associé à des températures plutôt agréables, les routes menant au parc rouvriraient . C' est donc confiants que nous nous engagions depuis Costa del silencio où nous résidions désormais (Sud de l' île), sur la TF-21 grimpant vers le parc . Alors que la route s' engouffrait sous une forêt de pins, la circulation se faisait plus dense, ralentie par les très nombreux cyclistes s' étant élancés dans cette vertigineuse ascension . Bientôt, nous ne progressions plus, retenus derrière une file ininterrompue de véhicules ... çà n' augurait rien de bon ! La route était coupée : le barrage mis en place interdisait tout accès véhiculé au Parc [point repéré (2) sur la carte située dessus] .

Nous stationnions sur le bord de la route et convenions de poursuivre à pied . Peu avant d' arriver à la pancarte de "Bienvenue" du parc,

les paysages jusque là boisés, avaient laissé place à un univers bien plus minéral, dominé par un Pico del Teide bien enneigé !

 

 

La route se déroulait encore sur de nombreux kilomètres ... Nous n' avions pas particulièrement envie de la suivre avant que de n' envisager atteindre les sentiers de randonnées que nous avions repérés et pensions parcourir . Nous nous engagions au hasard sur un chemin

traversant des paysages à l' atmosphère volcanique . Nous le suivions sur quelques kilomètres, avant de finalement, rejoindre notre

véhicule beaucoup plus tôt que nous l' avions espéré concernant cette journée .

 

 

Nous repérions que le Parc del Teide était également accessible depuis une autre route prenant naissance dans le Nord-Ouest de l' île : la TF-38 . Au troisième jour, nous nous y risquions, sans plus de résultat : nous étions une fois encore stoppés [point repéré (3) sur la carte située dessus] ! Cette route sillonnant au milieu de champs de lave noire, nous a cependant offert d' autres jolis panoramas .

 

Une fois encore, nous ne parvenions qu' à entrevoir le sommet enneigé du Teide autour duquel, peu à peu, les nuages s' accrochaient .

Nous nous étions enthousiasmés à l' idée de randonner dans ce Parc del Teide, d' en découvrir ses réputés fabuleux paysages volcaniques,

d' en atteindre le sommet en téléphérique ... Une fois encore nous étions déçus ! Heureusement, le beau temps semblait s' être désormais

établi sur l' île .

 

Costa del Silencio - Las Galletas

 La station balnéaire de Costa del Silencio occupe l' extrémité Sud de l' île, où se concentrent la plupart des structures d' hébergement touristiques  . Ainsi, de vastes programmes immobiliers ont-ils envahi une côte que nous pensions originellement, désertique et sauvage, accrochant des falaises de lave se répandant dans la mer . Autant dire que nous n' avons pas du tout aimé, d' autant que nous jugions cet ensemble assez décadent . Nous y séjournions 3 jours .

 

Depuis notre hôtel, nous rejoignions à pied, le port de pêche de la voisine station balnéaire de Las Galletas .

 


 

La balade la plus sympa que nous ayons entrepris aux alentours de notre hôtel, fut celle menant vers la Montagne Jaune (atteignable

très rapidement à pied) . En fait, elle est l' unique zone du secteur que les constructions immobilières n' aient pas encore investie, et ne

soient totalement pas encore, parvenus à défigurer .

 

Une courte ascension, nous permettait tout d' abord d' évoluer sur les contours bordant son large cratère .

Puis, nous en dégringolions les pentes, s' étendant jusqu' à se répandre vers la mer ...

 

Par endroits, au contact de l' eau, la lave déversant dans l' océan, avait donné naissance à d' étonnantes formations géologiques teintées

parfois de blanc, de noir, d' ocre, de rouge ...

 

Ci-dessous, la désolante vue offerte depuis les sommets de la Montagne Jaune, sur une côte défigurée par d' inesthétiques complexes immobiliers .

 

Façade Ouest

 

Nous consacrions le dernier jour, à explorer la façade Ouest

de l' île . Nous y longions tout d' abord une côte totalement bétonnée : aux complexes hôteliers démesurés succédaient

des structures plus surdimensionnées encore .

Les tentaculaires stations balnéaires de Los Cristianos,

de Playa de las Américas et de Costa Adeje, nous avaient cependant semblé d' un standing supérieur à celui de l' endroit

où nous résidions . Rien cependant, ne nous avait incité à nous

y arrêter ... Beurk !

Plus au Nord, la station balnéaire de Playa de San Juan semblait cependant vouloir échapper au tourisme de masse . De taille beaucoup plus humaine, elle conserve autour d' un port de pêche assez authentique, une architecture beaucoup plus traditionnelle . Nous nous y baladions, le long de sa belle promenade épousant

les bords de mer .

 

Nous nous promenions encore, plus au Nord, le long de la belle promenade de Puerto de Santiago . Elle dessert de petites plages

de sable noir, abritées au sein d' un champ de lave s' étant déversé dans la mer, créant par endroits, des piscines naturelles,

néanmoins partiellement aménagées .

 

 

Puis, l' urbanisation a brusquement stoppé alors que nous parvenions à Los Gigantes . Les dernières constructions étagées et adossés

à la pente, venaient buter contre des falaises hautes par endroits, de près de 600 mètres . Elles marquent l' entrée du Parque Rural Teno

et ont donné leur nom à la station balnéaire moderne qui les borde . Véritable attraction touristique, ces falaises ne sont néanmoins, pas  parvenus à totalement nous enthousiasmer .

 

Eh bah voilà ... notre séjour sur Tenerife prenait désormais fin !

 


Le mot de la fin ...

 

Ce récit vous a plu ?! Merci à vous de l' avoir lu  ...

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