Un retour dans les terres était aujourd' hui obligatoire afin de rejoindre Paléochora, lieu de notre prochaine étape .
Dans de beaux paysages de montagne, la route serpente alors au milieu d' une multitude de jolis lauriers roses ...
Alors que nous regagnions les bords de la Méditerranée, nous nous accordions un joli moment de détente sur une agréable
et étonnamment déserte plage de sable formant une jolie petite baie .
Paléochara est un petit port assez isolé dans le Sud-Ouest de l' île . Construit sur une sorte de presqu' île et dominé par les ruines
d' un fort vénitien, on y trouve de part et d' autre, deux plages : l' une de galets, l' autre de sable fin .
Essentiellement composée d' une large artère centrale et commerciale se prolongeant jusqu' au fort vénitien dont il ne reste pas grand chose,
la ville en elle-même n' a présenté à nos yeux qu' un intérêt relatif .
La route serpente ensuite dans une jolie nature, empruntant par endroits, des rampes assez importantes ...
Nous étions de ce fait assez rassurés sur la fiabilité des réparations apportées à notre fourgon ... Ouf !!!
Nous rejoignions la mer à Sougia, un minuscule village au fond d' une impasse, ouvrant sur une jolie baie .
Le petit bourg semble n' être constitué que de diverses chambres à louer, de bars, de restaurants ...
Nous y organisions la journée du lendemain consacrée à la randonnée dans les renommées Gorges de Samaria .
Par ailleurs, nous nous y baignions ; nous y bivouaquions . Une fois encore, notre "chambre" y bénéficiait d' une agréable vue sur la mer .
Ce matin, notre levé a précédé celui du soleil . Le car qui allait nous transporter à Xyloskalo (point de départ de la balade)
partait à 7 heures ... mieux valait-il ne pas le louper, il s' agissait de l' unique liaison quotidienne !
Une heure quinze d' un agréable trajet en car plus tard, nous y étions .
Les Gorges de Samaria figurent dans un Parc National, elles constituent
les gorges les plus profondes d' Europe . Le canyon est long d' un peu plus
de 16 kilomètres pour un dénivelé total de 1 250 mètres, heureusement presqu' exclusivement négatif dans le sens que nous ayons retenu pour
le parcourir. De fait, tout le monde opte pour le même : nous n' y avons
croisé personne dans le sens opposé !
En revanche, nous étions confrontés à un petit embouteillage s' étant
formé en cette heure matinale, en début de parcours (l' heure de pointe !) . Nous y suivions un sentier bien aménagé plongeant le long de pentes
parfois très raides jusqu' à déboucher au cœur des gorges .
Ces gorges offrent un bien beau décor à la randonnée ...
... elles atteignent jusqu' à 300 mètres de haut et seulement 2,5 mètres de large au point le plus étroit : "les Portes de Fer" .
Au total, nous avons mis un peu plus de 5 heures pour effectuer la balade . Sa longueur et la nature du sol par endroits très accidenté,
ne sont pas à négliger ; nous y avons vu quelques personnes mal chaussées et/ou peu entraînées en réelle souffrance .
Patientant jusqu' à ce que le bateau quotidien ramenant à Sougia ne nous ait embarqués, nous nous ravitaillions et nous baignions
à Agia Rouméli, un petit village n' étant desservi par aucune route, accessible uniquement par bateau ou à pied .
A l' heure prévue, nous embarquions et quittions Agia Rouméli . Durant plus de 45 minutes, nous longions une très jolie côte sauvage, inaccessible autrement qu' à pieds, vierge de toute habitation, de culture, de route ...
18 h 45 ... Nous distinguions maintenant très nettement, se détachant sur la côte, le petit village de Sougia et bientôt, la caractéristique silhouette de notre fourgon . Il n' avait et n' allait pas bouger ce jour là : nous allions pour la seconde nuit consécutive, dormir au même endroit .
Coût total de la "rando" des Gorges de Samaria par personne : 5 € pour le car de Sougia à Xyloskalo ; 5 € de droit d' entrée au Parc ; 8 € pour le trajet bateau d' Agia Rouméli à Sougia . |
Afin de poursuivre notre progression Sud-Est et rejoindre Chora Skafion (distante à vol d' oiseau de Sougia d' une trentaine de km à peine !),
il nous fallait aujourd' hui dans un itinéraire obligé, flirter avec le Nord de l' île . Il n' existe effectivement pas de près ou de loin, de route
épousant un tracé plus méridional .
Il nous aurait cependant été possible d' emprunter un ferry ... l' option "route" s' est révélée cependant magnifique; à aucun moment nous
n' allions regretter l' avoir prise . Nous avons ainsi sillonné le coeur de la Crète, empruntant de très jolies routes, offrant d' impressionnants
points de vue sur des vallées, des plateaux, des gorges ... et la mer omniprésente en toile de fond (la Méditérranée au Sud, la Mer de Crête
au Nord) .
Alors que nous basculions derrière chaque col, nous y découvrions alors, une nouvelle palette de sublimes paysages, des hameaux accrochés au flanc des montagnes ou bien noyés dans la verdure, des oliveraies, des pinèdes, des orangeraies, des décors plus arides ...
Nous nous sommes un peu attardés dans ces montagnes, empruntant de sinueuses petites routes présentant des lacets très fermés et des déclivités parfois assez impressionnantes (nous étions pour le coup, désormais tout à fait rassurés sur les réparations apportées à notre fourgon !), multipliant les arrêts afin d' immortaliser l' instant à travers nos photos .
Plus de 150 kilomètres plus tard, nous entamions une vertigineuse descente nous ramenant vers cette même côte Sud, que ce matin
nous avions quittée .
Nous nous rendions jusqu' au village abandonné d' Aradena .
Il jouit d' un très bel environnement, dominant des gorges à qui il a donné son nom .
La balade au cœur de celles-ci est réputée ; elle est parait-il tout aussi belle que celle des
Gorges de Samaria (aux vues de notre progression et de sa relative difficulté à mettre
en place, nous jugions cependant ne pas avoir le temps nécessaire de la faire .
Dommage ?! Peut-être !) .
"Désescaladant" une route faite d' impressionnants lacets, nous parvenions
à Skafia (ou Chora Skafion, c' est selon !) .
A l' origine, cette agréable bourgade située dans une jolie baie abritée au
pied d' une belle montagne aride avait dû être un paisible petit port de pêche .
Aujourd' hui, les restaurants en enfilade ont pris possession des quais depuis lesquels nous ne manquions pas être gentiment sollicités afin de nous proposer une chambre à louer (elles y semblent nombreuses !) .
Nous lui avons personnellement préféré un bivouac sur le port, car demain, nous allions y prendre un bateau ... Notre fourgon se trouve en fond de photo ci-dessous, juste sous la petite chapelle blanche .
Ce matin là, le ferry que nous empruntions depuis Skafia allait nous déposer à Loutro qu' on ne peut atteindre qu' exclusivement en bateau ...
ou à pieds !
Quinze minutes plus tard, nous y étions ...
Délicieusement enclavé, Loutro, petit village croquignolet, est abrité
dans une jolie baie aux eaux limpides et turquoises .
Revers de la médaille, il fait l' objet d' un important mais légitime afflux
touristique dès les premiers mois d' été entamés .
A la recherche d' un peu plus de solitude, nous partions marcher le long d' un sentier muletier et côtier permettant à l' Ouest de Loutro,
de bien belles échappées .
Le sentier nous a successivement menés jusqu' aux paisibles criques bordées de tamaris de Finika et de Lykos ;
y ont par ailleurs, poussé quelques tavernes proposant chacune, des chambres à louer .
Avant d' envisager le retour, nous nous posions un bon moment à Lykos tellement nous nous y sentions bien ...
Alors que nous avions regagné Loutro, nous décidions de ne pas reprendre le bateau pour rejoindre Skafia .
Nous lui préférions un petit chemin longeant la mer à travers la montagne ... Nous n' allions pas le regretter !
Malgré quelques passages difficiles et réellement vertigineux, la balade s' est révélée
vraiment très agréable, d' autant que nous l' agrémentions de quelques "plouf" dès lors
que nous avions trop chaud et que de délicieuses petites plages et une eau turquoise
nous y invitaient .
Nous parvenions à Skafia à l' instant précis où y accostait le ferry que nous avions
initialement prévu prendre .
Il était déjà tard lorsque nous regagnions notre fourgon .
Nous n' allions alors parcourir qu' une dizaine de kilomètres jusqu' à rejoindre Frangokastello où nous allions passer la nuit .