Nous avions quitté la veille l' Italie à bord d' un ferry en formule "camping à bord" (lien vers le récit les Pouilles) .
Le jour venait de se lever lorsque le bateau avait débarqué ses premiers occupants à Ingoumenista ...
Personnellement nous ne parvenions à Patras que six heures plus tard ; il était déjà 13 heures .
Il nous fallait désormais parcourir un peu plus de 200 kilomètres pour rejoindre le port du Pirée d' où nous devions ré-embarquer
le soir même . Nous nous accordions une pause d' une heure environ en bord de mer et ne manquions pas l' occasion d' y déguster
notre première pita . Nous savions dès lors que nous allions faire des économies en Grèce : après le régime "glace à l' italienne", nous allions désormais adopter celui de la "pita" ; plus nourrissante, elle est aussi meilleur marché, 1 € 50 / pièce pour ces premières englouties .
Nous marquions un deuxième arrêt pour assister de manière contemplative, au passage de plusieurs navires engagés dans l' étroite gorge façonnée par la main de l' homme : le détroit de
Corinthe .
Nous atteignions le Pirée assez facilement ... nous y étions largement dans les temps .
Mais quelle pagaille réservée à cet embarquement ! Finalement nous ne quittions le port
qu' avec une petite heure de retard ... nous aurions volontiers parié sur beaucoup plus .
La formule "camping à bord" n' est hélas pas proposée sur les traversées conduisant en Crète .
C' est donc regroupés autour d' une table, dans un salon, que nous définissions les grandes
lignes du circuit que demain nous entamerions . Ainsi, décidions-nous de manière assez
aléatoire, de nous y élancer dans le sens inverse des aiguilles d' une montre ...
Le jour n' était pas encore tout à fait levé lorsque nous accostions au port de la Canée .
Une heure trente de jolie pagaille plus tard, notre fourgon effectuait ses premiers tours de roues sur le bitume crétois .
Nous effectuions un joli premier arrêt en bord de mer pour y prendre notre petit-déjeuner ...
Nous savions dès lors qu' il allait être facile en Crête, trouver où nous poser pour la nuit .
Le joli petit monastère-forteresse de Goria, proche de Kolymbari a constitué une belle première visite .
Nous poursuivions notre découverte de l' île, par celle au Nord, de la presqu' île de Rodopos . A travers les plantations d' oliviers, la route
s' est très rapidement élevée et nous a offert de magnifiques paysages . Nous nous sommes contentés de pousser jusqu' aux villages
et plages d' Afrata à l' Est et de Ravdoucha à l' Ouest .
Plus au Nord, une piste très caillouteuse mène jusqu' à la plage de Méniès ... mais ce n' est pas très raisonnable pour notre fourgon çà !
Nous nous sommes donc abstenus .
Nous quittions la côte à hauteur de Kastelli, nous enfonçant dans les terres jusqu' à rejoindre le site de Polyrrinia .
S' y trouvent les ruines d' un village datant de l' Antiquité .
Plus que les simples vestiges, nous y avons particulièrement apprécié la vue splendide découverte à l' occasion d' une bien belle balade que nous étendions jusqu' à atteindre en partie sommitale, les ruines d' un château .
La promenade repérée par un balisage de couleur rouge forme une boucle, elle permet une observation à 360° des jolis paysages alentours .
Rejoignant les bords de la Mer de Crète, nous nous accordions alors, quelques jolies pauses "photos" .
Nous avons suivi à flanc de montagne, une piste en relativement bon état (quelques rampes importantes) menant à l' extrémité de la presqu' île de Gramvoussa (droit d' entrée 1 €/personne) . Sur près de 8 kilomètres, elle offre de réels superbes panoramas ...
En bout de piste, un chemin pédestre bien aménagé permet d' atteindre la sublime plage de Balos qui se dévoile dans toute sa beauté après quelques minutes de marche à peine .
Le panorama formé d' un magnifique lagon bordé de ses deux îlots sauvages (Iméri Gramvoussa et Agria Gramvoussa)
est vraiment magnifique ...
On atteint alors la plage au bout d' une vingtaine de minutes de marche, récompensée à l' arrivée par une baignade ayant pour cadre,
un décor assez fabuleux ... Nous avons adoré !
Nous allions bivouaquer dans un décor superbe de bord de mer, proche de Phalassarna (sous la flèche rouge précisément) .
Le soleil venait de se coucher ; cette première journée de découverte nous avait déjà plus que comblés .
Au Nord de Phalassarna, une piste tracée entre les oliviers mène à un site antique .
Au milieu d' un superbe environnement sauvage, nous y avons découvert quelques vestiges d' une ancienne cité construite autour
d' une crique constituant jadis, un important port militaire .
La visite nous a paru vraiment plaisante .
Nous nous élevions à nouveau, quittant la belle baie de Phalassarna, ses belles plages et son eau turquoise ... le ciel s' était chargé
de nuages . Nous suivions désormais une route en corniche présentant tour à tour rocaille, falaises et vues plongeantes .
Dans un univers totalement préservé, nous avons multiplié les arrêts proches d' authentiques petits ports de pêche, de sauvages plages de
galets ou de sable noir, de spots de surfeurs ...
Nous faisions une courte étape au monastère de Chrisoskalitissas niché sur un promontoire rocheux au-dessus de la mer .
Puis nous atteignions Elafonisi situé à l' extrémité sud de cette jolie façade Ouest que nous venions alors de parcourir .
Le site d' Elafonisi est constitué d' une magnifique presqu' île que l' on regagne par une langue de sable formant une sorte de gué ;
l' eau est ici extraordinairement claire : un vrai lagon !
Évidemment, en cette saison, nous avons trouvé l' endroit un peu surpeuplé ; nous lui avons personnellement préféré la plage de Balos
(les 8 km de piste associés à la trentaine de minutes de marche nécessaire pour y accéder influent certainement sur les taux disparates
de fréquentation !) .
Toujours est-il que les décors ici proposés sont magnifiques ... nous y avons bivouaqué, un peu en retrait des grands parkings qui bordent
la plage, où le stationnement nocturne est (strictement ?) interdit .